Cartouches de protoxyde d’azote : un usage détourné aux conséquences graves pour la santé
Le protoxyde d’azote N²O, communément appelé « gaz hilarant » ou « proto », est un gaz comburant (se combinant avec un combustible), incolore, d’odeur et de saveur légèrement sucrées. Il est utilisé dans le champ médical, mélangé à de l’oxygène pour son action anesthésiante/analgésiante, ou dans le domaine culinaire, pour les siphons à chantilly.
Une augmentation significative de l’usage détourné de ce gaz est constatée en France, comme dans la région, en particulier par les jeunes en milieu urbain, en raison de son effet euphorisant. Les signes de son utilisation sont parfois visibles dans l’espace public avec la présence de cartouches métalliques dans lesquels ce gaz est contenu.
La consommation du protoxyde d’azote peut entraîner des conséquences sévères sur la santé, à la fois immédiates et en cas d’utilisation régulière ou à forte dose, notamment parce qu’il engendre un déficit en vitamine B12 :
- Risques immédiats : asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé de la cartouche, perte du réflexe de toux (risque de fausse route), désorientation, vertiges, risque de chute ;
- Risques en cas d’utilisation régulière et/ou à forte dose : carence et/ou inactivation en vitamine B12 qui peut entraîner des atteintes de la moelle épinière et une anémie, des troubles psychiques.
Des dispositifs anonymes pour accompagner les consommateurs
Des dispositifs d’aide anonymes et gratuits sont à disposition des usagers, de leur entourage et du public en général.
- Les Consultations jeunes consommateurs (CJC) proposent un service d’accueil, d’écoute, de conseil et d’orientation assuré par des professionnels des addictions, totalement gratuit et confidentiel. L’annuaire des CJC est disponible sur le site Drogues info service (ou en contactant l’ARS à l’adresse ARS-HDF-PPS@ars.sante.fr )
- Drogues info service propose par ailleurs une aide à distance.
L’ARS rappelle aux professionnels de santé et aux usagers l’importance de déclarer tout cas grave d’abus, de dépendance et d’usage détourné sur le site signalement-sante.gouv.fr. Ils peuvent par ailleurs se rapprocher du Centre d’addictovigilance (CEIP-A) de leur secteur géographique pour toute information complémentaire.
Les professionnels de santé et collectivités territoriales confrontés à la problématique du protoxyde d’azote peuvent contacter l’ARS à l’adresse suivante : ARS-HDF-PPS@ars.sante.fr.